L’amour de Dieu

30
Nov

Cette histoire vraie est la plus émouvante et la plus terrible qu’il m’ait été donné d’entendre. Elle concerne un jeune homme d’Amérique des années 1920. Il s’appelait John Griffith, et vivait en Oklahoma. Jeune marié et père d’un petit bébé, il était plein d’optimisme pour l’avenir.

Mais le krach boursier de 1929 mit fin à tous ses rêves. John dut quitter sa région dans une vieille Ford modèle T pour aller dans le Missouri, au bord du fleuve Mississipi. Là, il trouva un emploi pour nourrir sa famille : il s’occupait d’un pont levis de chemin de fer qui enjambait le fleuve. Chaque fois qu’un train était programmé, il actionnait sa manette et abaissait le pont pour laisser passer le train.

Au fur et à mesure que son fils grandissait et que sa situation se stabilisait, John concevait de nouveaux projets de voyages et de réussite. En 1937, son fils de huit ans l’accompagna sur le lieu de son travail. Il regardait avec admiration son père abaissant et levant le pont grâce à sa manette. Le manège des bateaux et des trains le fascinait tout autant. A midi, ils descendirent au bord du Mississipi pour manger leur casse-croûte. Après un long moment de discussion, John regarda sa montre et vit qu’il était déjà 13h07 et que le train de Memphis était sur le point d’arriver. Il lui fallait donc remonter très vite à sa cabine et abaisser le pont. Ne voulant pas paniquer son fils, il lui demanda de rester là et de l’attendre. Il courut jusqu’à sa cabine pour abaisser la manette qui commandait la descente du pont. Il vérifia du regard, au préalable, qu’aucun bateau n’était en vue et que personne ne se trouvait près du pont. Et là, il vit quelque chose qui lui glaça le sang : son fils se trouvait sous le pont , au niveau des énormes vérins qui l’actionnaient.

Peut-être avait-il voulu rejoindre son père et s’était-il égaré près du pont. John Griffith put distinguer avec horreur que son fils était coincé entre les deux énormes dents de la roue et que sa jambe saignait. C’est à ce moment que le plus grand cas de conscience qui soit donné à un père se posa à John Griffith ; en quelques secondes il devait choisir : laisser le pont levé pour sauver son fils, et voir le train s’écraser contre le pont, ou abaisser le pont en écrasant son propre fils et sauver les centaines de passagers du train… Ces secondes semblèrent durer des heures. Mais la seule solution possible s’imposa à son esprit : il devait laisser passer le train ou sinon il aurait des centaines de morts sur la conscience.

Peut-on imaginer ce qui se passa en lui ? Il connaissait son devoir, mais sa main ne pouvait se résoudre à abaisser cette manette. Il aurait aimé que quel- qu’un d’autre soit là, n’importe qui mais pas lui ! C’est la fumée lointaine du train qui le força à agir. En proie à une douleur infinie, il poussa la manette. Les cris de son fils furent bientôt étouffés par l’arrivée du train. Le visage couvert de larmes, les yeux hagards, le cœur totalement brisé, John Griffith regarda le train passer comme si de rien n’était. Un homme lisait son journal, une femme regardait par la fenêtre. Aucun d’eux ne se doutait du drame épouvantable qui s’était joué sous eux. Ils ne savaient pas qu’un enfant de huit ans était mort atrocement pour qu’ils puissent passer ce pont. Ils ne savaient pas qu’un père venait de sacrifier son fils unique pour eux. Personne dans le train n’avait regardé. Personne n’avait entendu les cris de douleur de l’enfant et ceux désespérés de son père. Personne n’avait fait attention !

Cette histoire terrible n’est encore qu’une pâle illustration de ce que notre créateur a fait pour nous. Il donnait son fils unique pour payer les péchés de chacun de nous et pour offrir à quiconque le salut éternel de son âme:

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. »

Jean 3:16

Si John Griffith et son fils furent pris par mégarde, Dieu a décidé lui-même de donner sa vie pour nous. Peut-on alors rester aussi indifférent que les passagers de ce train, et refuser de voir la souffrance éternelle subie par Jésus-Christ sur la croix à notre place comme l‘expression de son amour pour nous?


Valeurs Essentielles